Quel rôle joue l’UE dans le conflit israëlo-palestinien ? Qu’en est-il de sa position vis à vis de Gaza , Vous allez voir que c’est compliqué :il aura fallu une réunion échouée des ministres des affaires étrangères et encore 5 heures d’une autre réunion entre les chefs d’États et de gouvernements cette fois ci, pour que les 27 adoptent enfin une position commune vis-à-vis de la situation en Israël et à Gaza.
Ils demandent donc des pauses humanitaires, au pluriel, pour ne pas confondre avec un cesser le feu. Les mots sont importants, on sent que chaque point, chaque virgule n’a pas été posé là par hasard. Le sujet est touchy.
Rappelons quand même une chose, les 27 sont d’accord sur le fond à propos le conflit israélo-palestinien : ils prônent une solution à deux États depuis longtemps et ont reconnu le Hamas comme organisation terroriste en 2003.
Mais dans le détail on peut dire qu’il y a 27 nuances de points de vues sur ce dossier. Et parfois ça mène à une sacré cacophonie. C’est ce qu’on va voir dans cet épisode…
L’Union européenne est le premier pourvoyeur d’aide à la Palestine
Commençons par les liens qu’entretien l’Union européenne avec Israël et la Palestine.
Déjà il faut savoir que l’UE est le premier donateur d’aide à la Palestine au monde et dans le même temps elle est aussi le premier partenaire commercial d’Israël.
Un tiers des importations d’Israël proviennent de l’UE en raison d’un accord signé dans les années 2000; mais ce n’est pas tout, Israël est intégré à la politique de voisinage de l’UE, qui vise à assurer de bonnes relations économiques et politiques avec les voisins même indirects des États membres.
Enfin dernier détail et pas des moindres, l’UE est très intéressée par le gaz israélien depuis qu’elle a décidé de se passer du gaz et du pétrole russe sur fond de guerre en Ukraine.
Dans le même temps l’UE est le premier pourvoyeur d’aide à la Palestine avec 1,2 milliards d’euros sur 4 ans, qui permettent notamment de construire des infrastructures, de financer l’éducation la santé et de payer les fonctionnaires de Cisjordanie. Sans le soutien financier de l’Union, l’autorité palestinienne s’effondrerait.
Parmi les 27, neufs pays reconnaissent l’État de Palestine : La Roumanie, la Slovaquie, la Bulgarie, la Pologne, la République Tchèque, la Hongrie, la Suède, Chypre et Malte.
Enfin je rappelle que les 27 ne reconnaissent que les frontières de 1967 et ne considèrent pas les territoires colonisés par Israël en Palestine comme étant israéliens. Ils prônent une solution à deux Etats. Et depuis 2003 ils considèrent que le Hamas est une organisation terroriste.
Voilà pour les faits et les points commun… mais il y a aussi des divergences dans les positions (un peu comme sur l’Ukraine) : déjà entre ceux qui reconnaissent l’Etat de Palestine ou non, mais pas que… il y a des différences dans le soutien apporté par chaque Etat en raison bien souvent de son passé historique : on peut déceler 3 groupes, même si on ne peut pas classer tous les pays.
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